Cela fait déjà quelques années que Cedreo porte une attention toute particulière à son écosystème dans le cadre de sa démarche RSE et de son ambition d’avoir un impact positif. En termes d’environnement, nos sources d’inspiration proviennent du GIEC et bien sûr nous avons à cœur de relever le défi proposé par les accords de Paris. Pour cela, nous avons planché sur notre bilan carbone ! Nous vous exposons ici comment nous l’avons calculé, les résultats que nous avons obtenus, les objectifs que nous nous sommes fixés et les actions mises en œuvre pour y parvenir.
Avant de commencer, un mot sur notre méthode de calcul
Pour rappel, les émissions de CO2 sont déclinés en 3 scopes, des émissions les plus directes (scope 1) aux plus indirectes (scope 3)
Scope 1 : les émissions directes, produites par les sources fixes et mobiles, nécessaires aux activités de la personne morale.
Scope 2 : les émissions indirectes associées à la consommation d’électricité, de chaleur ou de vapeur nécessaires aux activités de la personne morale.
Scope 3 : les autres émissions indirectement produites par les activités de la personne morale.
Dans un premier temps, nous avons créé des sous-catégories par types d’émissions. Pour se faire, nous sommes allés chercher de l’inspiration sur des plateformes comme Good Planet et Toovalu. Nous avons retenu 6 sous-catégories et pour chacune d’elle, nous nous sommes posés la question suivante : pouvons-nous maîtriser le calcul aux vues des données que nous avons en interne ? Quand ce n’était pas le cas, nous sommes passés par un organisme tiers qui nous a fourni la valeur la plus logique possible.
- Énergie : notre fournisseur nous donne les émissions par kw/h.
- Déplacements terrestres : nous sommes extrêmement précis sur ce sujet, nous avons le nombre de km parcourus par chacun des salariés ainsi que les cartes grises des véhicules utilisés.
- Déplacements aériens : les calculs de l’association de l’aviation sont souvent décriés comme réducteurs donc nous avons pris les valeurs moyennes qui faisaient foi en croisant des sources telles que les articles et les moteurs de calculs du type de celui de Reforest’action.
- Consommables : nous prenons ici en compte les émissions liées aux fournitures informatiques et bureautiques, les goodies, les plaquettes, etc… Sur cette thématique, nous procédons au calcul par nous-même.
- Immobilisations : comprend les émissions liées à tout le matériel (imprimantes, serveurs, écrans, ordi,…). Ce calcul est fait grâce à l’outil de Toovalu.
- Numérique : cette sous-catégorie concerne les envois d’email, le visionnage de nos vidéos youtube, l’impact du site web, les visios, les serveurs de rendus mais aussi les réseaux sociaux, Google Ads ou Bing (ici, le calcul se fait en fonction du nombre d’impressions, de clics). Sur tous ces sujets, nous avons suffisamment de données pour calculer les émissions en interne. Concernant les outils, nous avons appliqué la méthodologie de Toovalu liée aux dépenses car nous n’avions pas assez de données.
Et alors ? Ça donne quoi ?
Pour présenter les résultats, nous donnons à chaque fois deux chiffres : le nombre de tonnes équivalent CO2 pour l’ensemble de l’entreprise et le nombre de tonnes équivalent CO2 par salarié. Pourquoi ? Parce que Cedreo est en croissance depuis plusieurs années, donc sans surprise, notre activité émet plus. Le fait de rapporter au nombre de salariés nous permet de nous rendre compte du résultat des actions mises en place et aussi d’avoir plus de facilité dans le rapprochement avec la valeur d’émissions prise en compte dans l’accord de Paris (2T / pers d’ici 2050).
A la lecture de ce récapitulatif sur 4 ans, nous observons une nette baisse en 2020 aussi bien sur le total des émissions que sur le ratio par salarié. La pandémie covid y est bien sûr pour quelque chose, nous avons eu beaucoup moins d’émissions au niveau des déplacements aériens et des déplacements terrestres (quasi plus de déplacements professionnels et beaucoup moins de trajets domicile / travail grâce au télétravail). Nous notons une hausse du volume total émis entre 2020 et 2022 pour arriver au même niveau de tonnes eq CO2 qu’en 2019 mais le ratio par salarié est en nette baisse puisque de 35 salariés en 2019 nous sommes passés à 45 en 2022 avec notamment une équipe de six personnes à Atlanta et une personne à Münich.
Les objectifs que nous nous fixons pour les années à venir en termes de réduction suivent ceux des accords de Paris. Nous souhaitons arriver à 2,5 T eq CO2 / salarié en 2030, soit une réduction de nos émissions de 7,6 % par an.
A l’action !
Réduire
Pour chacune des sous-catégories, nous avons mis en place une ou plusieurs actions nous permettant de réduire nos émissions. C’est un début et nous planchons continuellement pour trouver de nouvelles bonnes idées à mettre en place.
- Énergie : nous sommes passés chez Enercoop, ce qui signifie que l’équivalent de l’énergie que nous utilisons est envoyé en “vert” dans le réseau.
- Déplacements terrestres : mise en place du télétravail et de plusieurs actions concernant la mobilité (incitation à l’usage du vélo, aux déplacements en transport en commun, incitation au covoiturage avec l’idée d’avoir une action commune avec les entreprises proches de notre bureau,…). Par ailleurs, les déplacements professionnels (formations + RDV clients) ont été réduits au strict nécessaire. Cela a été possible parce que les pratiques de nos clients ont changé depuis la covid, les visios sont entrées dans les mœurs. Nous avons également décidé de faire nos séminaires plus proches de Nantes (c’est très beau la Bretagne !). De 19 T éq CO2 d’émission pour le séminaire de 2019, nous sommes passés à 1T pour celui de 2021.
- Déplacements aériens : nous avons établi des règles restrictives sur l’usage de l’avion par rapport au train.
- Consommables : nous avons maintenant une liste de fournisseurs éco responsables et nous avons mené une opération avec zack.eco. Nous leur avons confié 52 kg de matériels informatiques inutilisés pour leur donner une seconde vie.
- Immobilisation : nous avons aujourd’hui une politique d’achat du matériel informatique qui incite au reconditionné. Nous avons également optimisé le code utilisé pour notre logiciel afin de réduire l’utilisation des fermes de rendus.
- Numérique : c’est cette sous-catégorie qui émet le plus mais qui est aussi la plus compliquée à optimiser sans dégrader le confort de travail de l’équipe. Mais des actions très simples peuvent être mises en place comme par exemple supprimer la caméra lors des réunions à distance (2 fois moins de data sans la vidéo).
Et compenser
Nous avons fait le choix de ne pas partir sur des scénarios de compensations pures à la tonne eq CO2 mais de contribuer à des projets agissant à la fois sur la captation carbone et la biodiversité.
En 2021, nous avons choisi le thème de la forêt et sélectionné l’association Envol Vert et le projet «Yanayacu-Maquia» qui a pour objectif de préserver durablement un territoire de 40.000 ha de forêts tropicales humides au cœur de l’Amazonie péruvienne avec les communautés locales.
Nous souhaitions aussi avoir une action plus locale à laquelle nous pouvions participer directement. Une petite dizaine de salariés est donc allé au lycée Gaspard Monge de Nantes pour accompagner l’association Mini Big Forest dans la création d’un écosystème végétal en plein cœur du lycée.
Le thème des océans a été retenu pour 2022. Nous avons choisi de soutenir SOS Corail, programme de la Fondation de la Mer qui porte ses actions sur la sauvegarde des mangroves, et côté local, l’association Hirondelle qui agit pour la sauvegarde du patrimoine naturel dans le Pays de Retz.
Par ailleurs, nous avons organisé un atelier 2 Tonnes pour continuer de sensibiliser les salariés sur ces problématiques. Nous avons fait suivre cet atelier par la participation au challenge environnemental Energic pour continuer à prendre conscience de l’impact de notre consommation et mettre en pratique de nouveaux gestes et de nouvelles habitudes.
Petit à petit, les choses avancent et nous savons que nous pouvons encore réduire notre impact, notamment sur le numérique qui représente plus de la moitié des émissions de notre bilan. Nous avons également déjà identifié plusieurs enjeux pour les années à venir. Comment allier développement international et cohésion d’équipe sans faire exploser les déplacements aériens ? Comment intégrer nos investissements, nos achats, l’impact de l’utilisation de notre produit et du matériel nécessaire à son utilisation dans le calcul du scope 3 ? Et enfin, comment influencer positivement nos clients qui font partie d’un des marchés les plus émetteurs ?
Par ailleurs, la réduction des émissions de CO2 est selon nous un effort commun. Les actions menées par nos fournisseurs auront un impact significatif pour nous aider à atteindre notre objectif de réduction de 7,6% par an.